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Coordination de la MSP La Collégiale à Poissy (78)
Docteur House, et notamment Estelle, accompagne au quotidien l’équipe de la MSP La Collégiale à Poissy (78) dans la coordination de l’exercice pluriprofessionnel.
Les enjeux du projet de MSP
Né de la volonté de plusieurs personnels soignants exerçant à Poissy, le projet de la MSP la Collégiale avait pour but d’attirer de nouveaux professionnels de santé.
L’objectif était de renforcer l’offre de soins sur la ville en danger de ne pas avoir suffisamment de médecins généralistes pour son bassin de population sur les prochaines années.
Les proteurs de projet voulaient également créer un cadre de travail propice aux échanges inter et pluriprofessionnels.
En 2022, cette MSP est structurée autour d’un noyau dur composé de 14 professionnels de santé, à savoir : 5 médecins généralistes, 2 allergologues, 1 psychiatre, 3 infirmières dont une ASALEE (Action de santé libérale en équipe), 1 pédicure-podologue, 1 sage-femme et 1 psychologue.
Estelle, membre de l’équipe de Docteur House depuis septembre 2019, est la coordinatrice de cette maison de santé pluriprofessionnelle. A ce titre, elle accompagne l’équipe au quotidien dans l’ensemble de leurs projets.
Méthodologie de coordination
- Un protocole pour la prise en charge de l’hypersensibilité aux protéines de lait de vache
- Un protocole pour la prise en charge de l’épuisement professionnel
- Un protocole pour la prise en charge des douleurs des membres inférieurs chez les sportifs entre médecins généralistes et pédicure-podologue
- Un protocole pour la prévention et le dépistage du pied diabétique
- Un protocole pour la prise en charge de la vaccination antigrippale
- Un protocole pour la prise en charge des patients covid-19
- Un protocole pour la mise en œuvre des tests de dépistage covid-19
- Un protocole pour la prise en charge de la vaccination covid-19
Focus sur la mission de santé publique
« Dépistage du cancer du col de l’utérus et des IST/VIH »
Constat de départ
Partant du constat que chaque année, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l’utérus et 1 000 en meurent dans la majorité des cas après un infection persistante par un papillomavirus humain (HPV), l’équipe de la MSP a décidé avec Estelle d’organiser une action de dépistage et de prévention sur un mois.
Cela semblait d’autant plus nécessaires que les couvertures de dépistage du cancer du col de l’utérus sont insuffisantes (<60%).
La pandémie de Covid-19 a, par ailleurs, entrainé une baisse de ce taux sans précédent couplé avec une hausse du nombre d’IST.
Objectif de la mission
La mise en place de ce mois de dépistage avait pour but de repérer parmi la patientèle les femmes qui ne sont pas à jour dans leur dépistage du cancer du col de l’utérus.
L’équipe propose alors un créneau de permanences dédiées pour de sensibiliser et proposer des solutions de dépistage aux patients à risque de contracter une IST/VIH.
Mise en œuvre de la mission
Cette action de dépistage et de prévention nécessitait de la documentation et du matériel dédiés. Estelle s’est chargée de rentrer en contact avec le CeGIDD pour obtenir des kits de communication et des préservatifs féminins comme masculins et avec un laboratoire d’analyses médicales pour les kits de frottis et l’analyse des résultats.
Pour rendre visible cette campagne, elle a mis en place aussi bien un lieu d’information dédié au sein de la MSP que les affiches de promotion de la campagne dans la rue ou encore la communication sur le site internet de la maison de santé.
Rédigeant la fiche action de la mission, Estelle a formalisé et détaillé le travail à faire par les membres de la MSP, c’est-à-dire :
- Faire une vérification auprès des patients à chaque consultation avec des scénarios à suivre en fonction de l’âge, du genre et des réponses apportées
- Organiser des permanences de dépistage
- Pour les professionnels de santé ne pouvant pas réaliser de dépistage, faire du relai d’information et de la prévention
Bilan de la mission
Suivant les indicateurs définis par avance avec l’équipe soignante, Estelle a réalisé le bilan de l’action de prévention et de dépistage.
Sur le mois de décembre, 458 femmes âgées de 25 à 65 ans ont été vues en consultation. Parmi elles, environ 280 femmes étaient déjà à jour dans leur dépistage.
Pour les 178 femmes restantes, la question a été posée à 85 d’entre elles, permettant de faciliter la conversation à ce sujet.
Plus de 20 femmes ont bénéficié d’un frottis sur les permanences lorsqu’elles n’étaient pas à jour.
Par ailleurs, d’un point de vue de la prévention, sur les 2000 préservatifs et les 1 000 brochures mis à disposition du public, rien n’est resté à l’issue du mois de sensibilisation.
Le bilan de ce projet de santé publique est plus que positif car il a été décidé de le reconduire chaque année.